une question
- Le contraire du jeu
- 27 avr. 2020
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 avr. 2020

…Une question naît au cœur du « confinement », dans la lumière indécise d'une aurore de carême social, à ce moment hybride où surgissent les idées les plus terribles et les plus justes à la fois, issues de cette lucidité qui accompagne encore la pénombre bientôt évanouie ; une question qui s'insinue et obsède les esprits : avons-nous intérêt au redressement économique du pays ? Puis, plus précisément, au fur et à mesure que la lumière du jour, d'abord timide, se répand en pénétrant les moindres recoins des habitations des hommes, jusqu'aux angles les plus cachés des refuges dans lesquels vont aboutir les humiliés du quotidien : …dans le fond, ne trouverions-nous pas de réels avantages à l'effondrement économique définitif, tant de fois évoqué, craint, et paradoxalement souhaité ? Ne serait-ce pas une occasion pour chaque chose de reprendre sa place au beau milieu des décombres et des espoirs fétides ?
J.-R. P.
Fin de l’économie.
Ce début de millénaire baigne dans une atmosphère de fin du monde. L’immense majorité des hommes, qui ont renoncé à prendre en charge leur propre vie, y répond par le réflexe de s’enterrer la tête dans le sable à la manière des autruches dans l’espoir vain d’échapper à la tempête. Partout, alors que la vieille idée eschatologique de la fin des temps a succombé devant la sécularisation, grandit le sentiment d’être entré dans le temps de la fin ; et ce temps a même récemment reçu un nom, l’anthropocène, au prétexte que les activités humaines ont transformé aujourd’hui de façon désastreuse et peut-être irréversible l’écosystème de la planète. Or il s’agit là d’un abus de langag…