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maurice blanchard

  • Photo du rédacteur: Le contraire du jeu
    Le contraire du jeu
  • 14 mai 2020
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mars 2023

Comme un voleur

dans la nuit


Le poisson des abîmes quitte son abri pour combattre et non pour s'en aller mendier à la surface des eaux.


Nous autres sans patrie ! Nous autres étrangers sur la terre étrangère nous sommes, chacun dans notre propre asile comme un sanglier apeuré, perdu au centre de la grande ville à l'heure où les chevaux vont boire, à l'heure où les assassins s'éveillent. Mais nous ne dormons pas, nous n'avons pas le droit de dormir : le sommeil serait l'apprentissage de la mort et il faut que nous mourions debout dans l'innocence du devenir.


Alors, nous construisons des villes nouvelles dans lesquelles nous pourrions vivre et nous construisons des routes nouvelles qui ne mènent nulle part, nous construisons un monde que la rosée du matin dissout et que le vent emporte.


Maurice Blanchard, La Fleur de l'été.


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