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  • Photo du rédacteurLe contraire du jeu

scardanelli (romance)

Dernière mise à jour : 23 mars 2023

El topo, la rata,

enemigo del hombre

hicieron este nido

aquí, entre mis cabellos.

Más grande que mi mano es la rata

y lo que ella dibuja

la rata lo deshace.

Manchado estoy de lodo,

como aquel que salido

del cementerio hubiera

a buscar a los hombres,

descuartizado y pálido :

y me siguen las ratas

chillando y chillando

y sobre la tierra un rastro

eterno de gusanos

es mi espuma y mi nombre.

Y en la casa deshabitada

el viento lo repite : fuiste,

ya no eres del hombre :

más lo que la rata hizo

la rata lo deshaga : una

alcahueta cuenta

a los hombres mi vida :

que el aire la deshaga

que no sabe mi nombre :

loque sabe la rata

no lo sabe el hombre.


Leopoldo María Panero, Agujero llamado Nevermore (Selección poética, 1968 – 1992). Cátedra, 1992.


*


SCARDANELLI

(Romance)


La taupe, le rat,

ennemis de l'homme

firent ce nid dans mes cheveux.

Plus grand que ma main, le rat

et ce qu'elle dessine, le rat l'efface.

Je suis taché de boue

comme un qui sorti du cimetière,

décharné et blafard,

aurait à chercher les hommes :

et les rats me suivent

en couinant et couinant

et sur la terre un éternel

sillage de vers

signale mon écume et mon nom.

Et dans la maison abandonnée

le vent répète : tu as été,

tu n'es plus humain désormais :

ce que fait le rat

il faut encore qu'il le défasse : une

maquerelle raconte ma vie aux hommes :

il faut que l'air la disperse

car elle ne connaît pas mon nom :

ce que sait le rat

l'homme ne le sait pas.

Traduit par J-R Prieto, mars 2023.


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