leopoldo maria panero
- Le contraire du jeu
- 14 juil. 2020
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 avr. 2023
HIMNO A SATÁN
Tú que eres tan sólo
una herida en la pared
y un rasguño en la frente
que induce suavemente
a la muerte.
Tú ayudas a los débiles
mejor que los cristianos
tú vienes de las estrellas
y odias esta tierra
donde moribundos descalzos
se dan la mano día tras día
buscando entre la mierda
la razón de su vida ;
ya que nací del excremento
te amo
y amo posar sobre tus
manos delicadas mis heces
Tu símbolo era el ciervo
y el mío la luna
que la lluvia caiga sobre
nuestras faces
uniéndonos en un abrazo
silencioso y cruel en que
como el suicidio, sueño
sin ángeles ni mujeres
desnudo de todo
salvo de tu nombre
de tus besos en mi ano
y tus caricias en mi cabeza calva
rociaremos con vino, orina y
sangre las iglesias
regalo de los magos
y debajo del crucifijo
aullaremos.
Leopoldo María Panero, Agujero llamado Nevermore. Catedra, 1992.
*
HYMNE À SATAN
Toi qui n'es rien d'autre
qu'une plaie dans le mur
et une égratignure sur le visage
qui mène
à la mort en douceur.
Tu aides les faibles
bien mieux que les chrétiens
tu viens des étoiles
et prends en haine cette terre
où des moribonds pieds nus
se tiennent la main jour après jour
en cherchant dans la merde
leur raison de vivre ;
moi qui suis né de l'excrément
je t'aime
et j'aime déposer mes selles sur
tes mains délicates
Ton symbole était le cerf
et le mien la lune
que la pluie tombe sur
nos faces
nous unissant dans une étreinte
silencieuse et cruelle dont
je rêve comme au suicide,
sans anges ni femmes
dépouillé de tout
excepté de ton nom
de tes baisers sur mon anus
et tes caresses sur ma tête chauve
nous aspergerons de vin, d'urine et de
sang les églises
cadeau des mages
et sous le crucifix
nous hurlerons.
Leopoldo María Panero. Traduit par J-R Prieto.

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