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l'odeur d'ilang-ilang*

  • Photo du rédacteur: Le contraire du jeu
    Le contraire du jeu
  • 12 mars 2021
  • 1 min de lecture

« Baou ilang-ilang... »


Baou ilang-ilang soudah-ilang

saïa soudah mentioum sampé mati...

Dekat pelipis saïa iang tenang

pelipis-nia Nona tourout hati.


Saïa soudah mentioum sampé mati

douka dari kasih niang ta kata.

Pelipis-nia Nona tourout hati

dengan douwa niawa mendedek-lah.


Douka dari kasih niang ta kata,

sepaïa sebalou diaoh dekat.

Dengan douwa niawa mendedek-lah

dahi Nona dari-mana niar.


Sepaïa sebalou diaoh dekat

pelipis-nia Nona tourout hati.

Dahi-Nona dari-mana niat

Saïa soudah mentioum sampé mati...


*René Ghil maîtrisait parfaitement le javanais, il a donc écrit des poèmes directement dans cette langue, sous la forme du pantoum, qu'il traduisait lui-même ensuite.


§


« L'odeur d'ilang-ilang... »


L'odeur d'ilang-ilang qui s'évapore

Je l'ai respirée jusqu'à mourir...

Contre ma tempe, d'un silence d'eau pleine,

La tempe de Nona au rythme de son cœur...


Je l'ai respirée jusqu'à mourir,

La douceur triste d'une tendresse qui ne parle pas.

La tempe de Nona au rythme de son cœur,

Bat du battement de deux âmes.


La douceur triste d'une tendresse qui ne parle pas,

Pour qu'elle demeure sans cesse loin et près,

Bat du battement de deux âmes

Le front de Nona d'où me vient le sort,


Pour qu'elle demeure sans cesse loin et près,

La tempe de Nona au rythme de son cœur,

Le front de Nona d'où me vient le sort,

Je l'ai respirée jusqu'à mourir...


René Ghil, Poèmes séparés.


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