liquide
- Le contraire du jeu
- 8 juil. 2020
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La simple piqûre d'une aiguille suffit à vider une vessie de tout l'air qu'elle contient, mais l'homme, bien que pourvu de multiples orifices, ne perd jamais le souffle placé en lui. (Génèse R., 1, 3). La face que le Saint Unique (bénit soit-il!) donna à sa créature humaine mesure un espace égal à celui qui est compris entre les extrémités des doigts étendus, et encore contient-elle plusieurs sources de liquides qui ne se confondent pas. Le liquide oculaire est salé ; celui des oreilles est gras ; celui du nez, malodorant ; celui de la bouche, doux. Pourquoi celui des yeux est-il salé ? Parce que, lorsqu'un individu pleure les morts sans s'arrêter, il s'aveugle, mais l'acidité des larmes (qui cause la beauté des yeux) fait cesser de pleurer. Pourquoi le liquide des oreilles est-il gras ? Parce qu'à l'ouïe de mauvaises nouvelles, si on les percevait des deux oreilles, cela gagnerait le cœur, le circonviendrait et l'on en mourrait, mais le liquide auriculaire étant gras, on laisse les nouvelles entrer d'un côté et sortir de l'autre. Pourquoi le liquide nasal est-il malodorant ? Parce que lorsqu'on respire une mauvaise odeur, si l'on n'en était préservé par ce moyen, on mourrait sur le champ. Pourquoi le liquide buccal est-il doux ? Lorsqu'on a absorbé un mets répugnant et qu'on le rejette, si la salive n'était pas douce, on ne reprendrait pas ses esprits. (Nombres R., 18, 22).
Le Talmud, A. Cohen. Payot, 1980.

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