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estocade

  • Photo du rédacteur: Le contraire du jeu
    Le contraire du jeu
  • 21 juin 2020
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 avr. 2023

Dans la mesure où l'on peut dire que, symboliquement tout au moins, n'importe quelle activité esthétique valable possède, reflétée ou non dans l'œuvre, sa part de tragique (obligation, pour l'artiste vrai, d'être « authentique », c'est à dire de s'engager entier dans ce qu'il crée, avec l'idée qu'il y a pour lui nécessité vitale d'en finir, sans qu'intervienne aucune tricherie, - tel le MATADOR qui porte l'estocade au bon endroit, poussant à fond et s'engageant entre les cornes), la tauromachie peut être regardée comme un sport augmenté d'un art dans lequel le tragique, en quelque sorte explicité, serait particulièrement saisissant. […] Il s'avère pourtant que, si la CORRIDA est autre chose qu'un spectacle sportif, elle est également autre chose qu'un ballet, même exécuté dans des conditions dangereuses (dansé sur un volcan), et qu'on doit chercher à la beauté qui lui est propre une base la différenciant absolument du pauvre étalage de ronds-de-jambe que sont la plupart de nos danses, depuis qu'elles ont perdu toute signification religieuse.


Michel Leiris, Miroir de la tauromachie. Fata Morgana, 2013.


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